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DANIEL DERONDA




L’ENFANT GÂTÉE


I


— Est-elle belle ou laide ? Quel est le secret de forme ou d’expression qui donne cette étrangeté à son regard ? Est-ce le bon ou le mauvais génie qui y domine ? Probablement le mauvais ; sans cela, pourquoi son effet serait-il celui d’un charme inquiet plutôt que celui d’un charme tranquille ? pourquoi le désir de l’examiner de nouveau est-il une contrainte plutôt qu’une envie à laquelle tout l’être consent ?

Celle qui soulevait ces questions dans l’esprit de Daniel Deronda était occupée à jouer, non au grand air, comme les pâtres espagnols, qui, couverts de haillons, s’amusent à jeter de la menue monnaie contre un mur, mais dans un de ces palais somptueux où la civilisation moderne a