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je me précipite sur la porte, je l’enfonce et tombe avec elle, sans heureusement me faire aucun mal ; je l’arrange ensuite du mieux que je peux, et me couche. Depuis ce jour, ma mère paraît devoir me tenir parole, et j’espère encore. Quant à mon départ, je n’en sais pas l’époque ; mais vous serez instruite de toutes mes affaires comme si vous étiez présente. Si je suis un peu froid, je ne vous retire pas pour cela ma confiance ni l’amitié que j’ai pour vous.

LETTRE III.

Du 1er floréal an 7.


J’ai reçu votre lettre en date du 24, en l’absence de mon ami qui a accepté une place sur l’escadre de Brest, ce qui me prive beaucoup, parce que personne ne mérite ma confiance, et que, d’ailleurs, aucun de ceux qui se disent mes amis ne sont venus m’offrir d’agir pour faire mes affaires, et ceux qui sont venus et que j’ai chargés de quelque chose, n’ont pas même daigné me rendre réponse et, cependant, je ne mérite pas ce délaissement de leur part. Ce que j’ai fait pour eux, s’ils s’en rappellent, doit être pour