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CHAPITRE X.

L’Abbaye.


Ennuyé du château de Montferrant, lassé de son séjour à Bordeaux, le Superbe partit enfin pour Paris. L’air de la capitale lui fut tout aussi funeste que celui de son pays natal ; un ordre émané de l’empereur le conduisit à l’Abbaye, ou il eut cent écus à dépenser par mois. Il feignit, pour en sortir, de céder aux propositions que Fouché, Ministre de la Police, lui fit, de prendre du service pour Bonaparte et de s’embarquer pour les îles. Le Ministre recruteur lui rendit la liberté à cette condition, et lui délivra un billet de cinq cents francs pour aller à Brest rejoindre l’escadre de Bruix ; mais le Superbe se trompa sans doute de direction, car il se trouva tout-à-coup dans la Vendée au milieu de ses frères d’armes.