Sont partis deux matelots,
Pour l’amour d’une belle,
Avec leur pipe et leurs sabots
Dessus les flots.
Pour l’amour d’une belle, gai matelot !
Pour l’amour d’une belle s’en va sur les flots !
Sa voix vendéenne, où les syllabes sonnent, dominait la mer. Il chantait comme un perdu dans une écharpe de soleil.
Elle avait dit au premier :
Pour l’amour d’une belle,
Reviens maître timonier,
Ou bien gabier.
Pour l’amour d’une belle, gai matelot !
Pour l’amour d’une belle s’en va sur les flots !
Elle avait dit au second :
Pour l’amour d’une belle,
Reviens maître à deux galons
Ou bien patron.
À ce moment, un vol de mouettes blanches tournoya sur l’îlot jonché de cadavres, en cisaillant le refrain de leurs piailleries.
Pour l’amour d’une belle, gai matelot !
Pour l’amour d’une belle s’en va sur les flots !
Mais derrière lui une voix presque mâle, la voix