peut être apprise en deux jours au plus, et qu’il a appelée LINGVO INTERNACIA.
On lira plus loin l’intéressant travail de M. Einstein, faisant toucher du doigt toutes les imperfections du Volapük et la supériorité incontestable du nouveau système. Un étudiant de l’université d’Uppsala, écrivait dernièrement à M. Einstein une lettre se terminant ainsi :
« Oni miru je lingvo, en kiu oni post du tagoj da lernado povas skribi leteron, kiel mi esperas kompreneble, koankam nature ne senerare. »
Ce qui veut dire : « On doit s’étonner d’une langue pour laquelle on peut, après deux jours d’étude, écrire une lettre, je ne dirai pas sans faute, mais tout au moins d’une façon compréhensible. »
Depuis l’apparition de son livre sur la Lingvo internacia, au mois de septembre dernier, M. Einstein a reçu quantité de lettres semblables de tous les pays : de Russie, de Pologne, de Lithuanie, de Suède, de Norvège, de Danemark, d’Angleterre, de Hollande, d’Autriche, d’Italie, d’Amérique, et toutes témoignent de l’enthousiasme que leurs auteurs ont éprouvé à l’étude de la langue du docteur Esperanto, admirant sa belle sonorité (ressemblant en cela à la langue italienne) et sa facilité extraordinaire d’assimilation.
M. Einstein, bien connu par ses intéressants travaux sur l’histoire de la civilisation, entre autres par sa « Solution du problème religieux », a été un des propagateurs les plus anciens et les plus actifs du Volapük de Schleyer, sur lequel il a écrit, disséminés dans plusieurs journaux et revues, plus de deux cents articles et études. C’est lui qui, le premier, a exposé d’une façon simple et pratique la question d’une langue universelle, d’après tous les essais tentés jusqu’à ce jour. Mais, le Volapük qu’il a professé pendant quatre ans, en le présentant comme le paladium