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ainsi que le secrétaire de l’American Philosophical Society, M. Henry Phillips jr, a fait paraître la grammaire d’Esperanto en anglais (New York, Henry Holt et Company) ; et que M. le Dr Blanchard, secrétaire général de la Société zoologique de France s’occupe aussi très sérieusement de l’étude de l’Internacia pour pouvoir en parler au grand Congrès international de zoologie qui doit se tenir à Paris le 5 août et lui réserver, dans son Rapport sur la question d’une langue scientifique internationale, la place qui revient à cette merveilleuse invention.

M. le baron de Mainow, à Saint-Pétersbourg, autrefois volapükiste, aujourd’hui Esperantiste a fait savoir à M. Einstein, que Max Müller, l’éminent philologue de l’Université d’Oxford, lui avait écrit que l’Internacia lui plaisait mieux que le Volapük, (voilà un jugement qui en vaut beaucoup d’autres) ! et que S. E. le grand-duc Konstan Konstantinowich lui avait donné l’autorisation de traduire ses ouvrages en Internacia, ce à quoi il travaille en ce moment.

Le bagage littéraire de l’Internacia va grossissant ; nous avons déjà nommé la jolie nouvelle de A. Grabowski, un des meilleurs traducteurs de l’Internacia, La neĝa blovado : la Tourmente de neige, traduit du russe de Pushkin, et sa traduction de la comédie de Gœthe : La Gefratoj : Les frère et sœur ; nous lui devrons bientôt aussi un guide de conversation international. M. L. Einstein, de son côté, prépare en ce moment une étude scientifique : La lingvo de la homo paleolita : La langue de l’homme à l’âge de pierre, traduit de l’anglais du Dr Brinton, professeur à l’Université de Pennsylvanie.

C’est à la Société de philosophie de Philadelphie que revient le mérite d’avoir mis à nu tous les défauts du Volapük et d’avoir posé les principes suivant lesquels la langue de l’avenir devra être bâtie. En même temps, elle invitait toutes les Sociétés savantes de tous les pays à se réunir en Congrès pour étudier, sous toutes ses faces, la question d’une langue universelle. Vingt Sociétés savantes ont déjà répondu à son appel, entre autres la Société zoologique de France, représentée par M. Chaper et le Dr P. Fischer ; le Sénat de l’Université d’Édimbourg, la Royal Danish