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COMPLÉMENT

CONCLUSION

Il semble qu’on puisse admettre, comme conclusion pratique de tout l’exposé qui précède, que les recherches de laboratoire sur des modèles réduits sont susceptibles de fournir ces renseignements précieux aux techniciens et aux constructeurs d’aéroplanes, h’lies leur épargneront les tâtonnements que comporte une étude faite uniquement sur un appareil en grandeur, au prix de grands sacrifices île temps et d’argent.

En effet, une série d’expériences de laboratoire faites sur un petit modèle d’aéroplane, ou sur des ailes de dimensions réduites, qu’on modifie facileméni et rapidement, fournit des bases certaines aux calculs ultérieurs, les uns déterminant la section des différents éléments d’après la résistance des matériaux, les autres établissant les conditions d’équilibre et de stabilité, en tenant compte des poids calculés ou admis pour chacun des éléments. En un mot, ces expériences fournissent l’élément nécessaire d’un projet rationnellement établi d’aéroplane. Les mêmes observations s’appliquent aux hélices, dont un modèle réduit, essayé dans des conditions .convenables, peut renseigner sur le fonctionnement de l’hélice réelle.

Sans doute, celle étude préliminaire ne supprime pas le contrôle par l’expérimentation directe de l’appareil en grandeur ; mais elle indique la bonne voie, réduit beaucoup les tâtonnements, et permet d’établir aussi rapidement et aussi sûrement que possible un projet définitif. Plus encore que dans les autres branches de l’industrie, les recherches de laboratoire rendent donc, dans ce genre de construction, de grands services. Elles forment la première étape de la construction