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COMPLÉMENT

Cette polaire est représentée sur la figure 22, à côté des polaires des voilures composées.

On retrouve sur ces dernières courtes les résultats constatés avec les autres surfaces en tandem, c’est-à-dire que la sustentation poul atteindre une valeur très élevée, mais elle est pratiquement limitée par l’augmentation très notable de la résistance à l’avancement. A ce point de vue, le dispositif est à peu près équivalent à une aile de très forte courbure.

Les centres de poussée, mesurés avec le quatrième dispositif, suivent la marche ordinaire (tig. 221 ; ils reculent à partir de l’angle i 20*. correspondant à une sustentation d’environ 0,07. En somme, pour être avantageusement applicable, celte disposition de trois ailes en tandem demanderait certaines modifications. $ 7. — Multiplans ou surfaces en lames de persiennes. Le système en lames de persiennes a été proposé parce qu’il permet d’avoir, sous un faible encombrement, une très grande surface portante : ces lames, généralement portées par un châssis, sont très rapprochées : aussi, d’après ce que nous avons vu à propos des biplans, on peut prévoir que le rapprochement de ces lames gênera beaucoup l’écoulement de l’air.

Par contre, un avantage sérieux de ce système, c’est que, vu le peu de profondeur des lames, le centre de pression n’éprouve que des déplacements de faible amplitude.

Nous avons eu l’occasion d’expérimenter deux de ces surfaces. Surfaces de M. Babi.on.

Le modèle sur lequel nous avons fait des mesures était composé de 22 lames parallèles de 0,4 mm d’épaisseur, ayant 650 mm d’envergure et 19 mm de profondeur, avec une flèche de 2 //////, soit de la corde. Ces 9>5

lames étaient maintenues à un écartement de 19 mm, égal à la profondeur, par cinq montants en bois de 3 mm d’épaisseur, terminés en biseau.