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LA RÉSISTANCE DE L’AIR ET L’AVIATION

j’ai faites aux mois d’avril et mai 1909, avec 1.111 appareil dont l’usage m’avait été concédét et où j’exposais une plaque de 30 X 30 cm devant une buse carrée de 70 cm de. côté par laquelle était expulsé, à une vitesse de 20 à 30 m/sec, l’air soufflé par un ventilateur, j’ai constaté (6 et 10 avril et 27 mai) que le rapport de la résistance offerte par cette plaque inclinée à la résistance offerte par la mémo plaque normale, pouvait excéder notablement l’unité et atteignait ; en particulier, la valeur cïe 1,38 pour l’inclinaison de 37". Comme l’usage de l’appareil employé ne m’était concédé que sous certaines réserves de publication, je ne crus pas devoir à ce moment communiquer les résultats de mes expériences, mais les carnets d’observations font foi que c’csl à ces dates que furent faites les mesures relatives à celle plaque carrée. J’ai donc toutes raisons de revendiquer la priorité de cette observation.

J’ai retrouvé cette particularité en étudiant à mon laboratoire du Champ-de-Mars la répartition des pressions sur une plaque de 50 X $0 cm, en septembre 1909, et je l’ai signalée pages 123 et 124 de mon ouvrage La Résistance de l’Air, qui a paru dans les premiers mois de 1910. Un appareil spécial, décrit pages 45 et 46, m’a permis de le mcllre immédiatement en évidence sur une plaque de 20 x 20 cm. Depuis, j’ai reconnu que c’est un phénomène constant pour toutes nos plaques carrées, planes ou courbes.

Ces résultats ont été, dans leur ensemble, confirmés par les observations faites au laboratoire de Gôltingen.

J’ai déjà dit que l’appareil de chute qui m’avait servi dans mes expériences i’i l’air libre, è la Tour Eiffel en 1906, ne m’avait pas fourni des résultats aussi nets, car il se prêtait difficilement à l’étude des plans inclinés cl, d’autre part, j’avais cru pouvoir me contenter de faire une expérience à 30° et une autre à 450 : l’anomalie qui se produit entre ces deux limites m’avait donc échappé.

J’avais déduit des expériences faites en chute libre sur une plaque carrée une formule pratique, qui avait l’avantage d’étre facile à retenir de mémoire et qui était d’un emploi commode, mais qui n’avait pas la prétention de représenter rigoureusement le phénomène ; celte formule était :

........ pour les angles inférieurs à ......

c, ( pour les angles inférieurs ù