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LA RÉSISTANCE DE L’AIR
ET L’AVIATION

EXPÉRIENCES
EFFECTUÉES AU LABORATOIRE DU CHAMP-DE-MARS




CHAPITRE I
INSTALLATION DU LABORATOIRE ET MÉTHODES EMPLOYÉES




§ 1. — Ensemble du laboratoire.


La méthode que j’ai adoptée est celle dans laquelle la surface en essai est immobile et soumise à l’action d’un courant d’air produit par un ventilateur.

Cette méthode a été fréquemment employée, mais dans des conditions qui laissaient certainement prise à la critique. Il faut en eflet, pour être autant que possible dans les conditions du vent naturel, que le courant dont on se sert ait une section assez grande pour que les filets extrêmes du cylindre dé vent ne soient pas modifiés par la présence de la surlace. Ne voulant pas employer des plaques trop petites, j’ai donc été conduit à constituer un cylindre d’air plus grand que ce qui avait été lait jusqu’à présent, et j’ai adopté un diamètre de 1, 50 m.

Cet inconvénient d’une section trop faible par rapport à la plaque, qui se présente trop fréquemment dans l’emploi d’une buse, est encore plus grand dans la méthode dite du tunnel, où l’air circule dans un tube, parce qu’il est alors difficile de vérifier si la présence de la plaque ne