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ces considérables à tous les ordres d’enseignement, littératures anciennes et modernes, histoire de toutes les époques, sciences mathématiques, physiques et naturelles. Elle a permis à certains professeurs de publier des travaux qui, par l’abondance des informations qu’ils exigeaient, auraient paru ne pouvoir être exécutés dans un centre d’importance secondaire comme le nôtre.

Si nous comparons les deux bibliothèques, nous constaterons donc qu’elles ne se ressemblent pas. La Bibliothèque municipale est forte du passé. C’est l’ancien fonds qui fait sa valeur. L’élément moderne y vient au second rang. La Bibliothèque universitaire est, au contraire, essentiellement, moderne ; elle doit contribuer à faire faire des progrès à la science et à préparer l’avenir. Pris à part, chacun des deux établissements a ses points faibles et ses lacunes. Considérés ensemble, ils se complètent l’un l’autre, ils joignent le présent au passé. La Bibliothèque municipale ne peut point fournir par exemple les renseignements indispensables, au chimiste, au physicien, au médecin qui est sur la piste d’une découverte et qui a besoin de puiser dans certains traités spéciaux, dans des revues techniques, quelques-uns des éléments de la solution qu’il poursuit. C’est à la Bibliothèque universitaire que se trouvent beaucoup de ces renseignements. Celle-ci en revanche est insuffisante, lorsqu’il s’agit de traiter divers sujets de littérature ou d’histoire pour lesquels il faut des ouvrages antérieurs à la Révolution. Il faudra chercher ces ouvrages à la Bibliothèque municipale.

Une autre différence qui frappe, lorsque l’on compare les deux Bibliothèques, est dans la marche très inégale de leur développement. La Bibliothè-