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tion à mort. Ce serait, rien qu’au point de vue des intérêts matériels de notre cité, un désastre, car personne ne niera que les Facultés et l’Ecole de Médecine, sans parler de leur rôle intellectuel, soient pour notre commerce local un élément de prospérité.

3o. Les habitants de Clermont profiteront de la Bibliothèque Universitaire qui leur est fermée à présent et pour laquelle l’Etat dépense en achats de livres une somme quatre fois supérieure à celle que dépensera la Ville.

Cet avantage a beaucoup frappé la corporation qui représente, à côté des institutions d’Etat, la partie savante et lettrée de la population clermontoise. Dans sa séance du 5 décembre 1901, l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont a émis un vœu en faveur de la mise en commun des deux Bibliothèques.

4o Les facilités de travail qu’offrira la Bibliothèque nouvelle détermineront beaucoup de professeurs sérieux et actifs des divers ordres d’enseignement à préférer Clermont à d’autres villes. Non seulement le prestige de l’Université en sera accru, mais aussi la valeur de l’enseignement dans nos établissements secondaires et dans nos diverses écoles.

5o Il y a enfin un effet moral qui vaut d’être pris en considération. Clermont donnera un bon exemple aux autres villes de France en réalisant un progrès incontestable, à la fois par une gestion plus rationnelle des finances publiques et par une impulsion nouvelle donnée au mouvement intellectuel. Il n’est pas téméraire de dire que, si le Conseil municipal vote le projet qui lui est soumis, il aura l’approba-