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On a proposé la partie du Jardin Lecoq située à l’angle du boulevard Gergovia et de l’avenue Vercingétorix. Mais la population verrait certainement avec regret envahir par une construction sa promenade favorite et rétrécir par une nouvelle barrière l’horizon de montagnes qui encadre si merveilleusement le jardin.

Ayant constaté les inconvénients de ces diverses solutions, vos Commissions se sont arrêtées à celle, qui avait servi de base à l’élaboration de l’avant-projet, tant elle avait paru naturelle et avantageuse, c’est-à-dire au choix de la place Lecoq. L’objection de principe que l’on pourrait soulever contre cette proposition, à savoir qu’il faut éviter de bâtir sur les places publiques, est réfutée d’avance par la construction du Musée. Elle aurait dans la circonstance présente moins de force que jamais. En effet, la création de la nouvelle Bibliothèque permettra de démolir l’ancienne et de faire avancer le jardin Lecoq jusqu’à quelques mètres de la fontaine de la Pyramide. Ce que l’on perdrait en fait d’air et de lumière à gauche du boulevard Lafayette, on le regagnerait à droite. Le cube d’espace libre resterait le même ; il serait seulement reculé un peu plus loin.

Le Musée lui-même est un argument à l’appui du choix fait par les Commissions. Il semble réclamer une autre construction pour le compléter et pour rétablir la régularité des lignes qu’il a brisées. A mesure qu’il s’achève il nous paraît, avec ses dimensions restreintes, un peu égaré sur la place on a l’impression d’un vide qu’il faut combler à côté de lui.

Ce vide ne doit pas être comblé tout à fait, puisque nous avons à réserver l’agrandissement du Musée.