Page:Ehrhard - Mise en commun des bibliothèques de la ville et de l'Université de Clermont ARCH 133 4 1.pdf/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 17 —

et Arts, pourront être confondues avec celles de l’Université. La conception nouvelle qu’il s’agit de réaliser, l’idée maîtresse de toute la combinaison, c’est la centralisation de tous les services par leur installation dans un bâtiment commun, également ouvert à toutes les classes de la population, par l’attribution de fonctions identiques à tout le personnel, quelle que soit sa provenance, enfin par une direction unique qui sera confiée à un bibliothécaire en chef.

Le moment vint de passer à la réalisation matérielle de l’idée. L’embarras de la municipalité était grand. Elle ne pouvait se résoudre qu’avec peine à présenter au Conseil municipal le projet de restauration d’un bâtiment que sa laideur irrémédiable a rendu très impopulaire à Clermont et dont la distribution intérieure eût été vicieuse, malgré des travaux coûteux. Ce n’était qu’un pis-aller auquel il fallait recourir à défaut d’autres solutions auxquelles l’état de nos finances défendait de songer.

Sur ces entrefaites M. Liard vint à Clermont. Il visita très attentivement la vieille construction, examina le plan de réfection et reconnut que, malgré l’habileté avec laquelle M. l’architecte s’était débattu au milieu de difficultés insurmontables, le projet répondait trop peu aux besoins d’une bibliothèque moderne, sans parler de l’aspect disgracieux et de la solidité incertaine du bâtiment. Aussi proposa-t-il une solution extrêmement séduisante que nous n’osions plus espérer et qui doterait Clermont d’une bibliothèque modèle à tous les points de vue, aussi bien par la nouveauté de son organisation que par sa disposition architecturale.

M. le Directeur de l’enseignement supérieur