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ment de son service le plus important, la Bibliothèque ; 2o d’offrir un moyen d’éducation de premier ordre et un instrument de travail perfectionné à tous les esprits cultivés de la Ville.

Mais il fallait veiller en même temps à ce que ette combinaison n’eût pour effet ni d’obérer les finances municipales, ni de léser aucun des droits de la Ville. Il fallait exclure tout arrangement qui aurait restreint l’autorité du Maire sur les fonctionnaires de la Bibliothèque, qui aurait livré les collections de la Ville à la discrétion absolue de l’Etat, ou encore qui aurait sacrifié les goûts des lecteurs clermontois aux besoins du personnel enseignant de l’Université.

Pour sauvegarder expressément les prérogatives de la Ville, il fut entendu entre le Ministère de l’Instruction publique et la Municipalité que l’organisation nouvelle aurait pour base la mise en commun des deux bibliothèques. Le terme de fusion eût été impropre et dangereux ; il aurait pu faire craindre l’absorption d’une bibliothèque par l’autre. Chacune des parties contractantes garde ses droits. Il y aura le personnel municipal qui continuera à être nommé par le Maire, et le personnel dont la nomination revient à l’Etat. La Commission municipale chargée des achats continuera ses fonctions à côté de la Commission universitaire ; le trait d’union entre les deux sera le bibliothécaire qui renseignera l’une sur les opérations de l’autre. Les dépenses faites au nom de la Ville continueront à être contrôlées par le Maire. Bien entendu la Ville, reste propriétaire de toutes les collections qu’elle a acquises soit par voie d’achat, soit par donation, de même que les collections auxquelles elle donne l’hospitalité, par exemple celles de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres