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parce que la population des villes universitaires serait admise à participer à ce qui est dans les Universités premier élément de vie, la Bibliothèque. Un lien de plus serait établi entre chaque Université et la région. Ce n’est plus seulement en appropriant une partie de leurs enseignements aux besoins locaux que les Universités affirmeraient leur nouveau caractère ; elles serviraient de plus à répandre la science autour d’elles au moyen du livre, par leurs Bibliothèques devenues accessibles à tous.

M. le directeur de l’Enseignement supérieur vit qu’à Clermont les circonstances se prêtaient d’une manière exceptionnelle à la réalisation de cette idée neuve et féconde. En effet la construction du Musée posait la question de l’aménagement de la Bibliothèque municipale. La question de la Bibliothèque universitaire, d’où dépendait l’existence même de l’Université, exigeait une solution prompte. Il n’y avait point d’intérêts de personnes en jeu : les fonctionnaires de l’une ou de l’autre bibliothèque dont les emplois deviendraient inutiles pourraient trouver des postes au nouveau Musée. Enfin la Municipalité avait, de sa propre initiative, songé à établir entre les deux institutions des rapports de voisinage qu’elle espérait bien voir se transformer en relations plus étroites.

Dans ces conditions les échanges d’idées qui se firent entre la Ville et le Ministère de l’Instruction publique devaient facilement aboutir à une entente. Voici quelle fut au cours de ces négociations la ligne de conduite de la Municipalité.

Elle devait être favorable à une combinaison qui avait un double avantage : 1o de consolider l’Université de Clermont en assurant le bon fonctionne-