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Il est vrai que la Ville n’aurait pas eu à supporter seule cette dépense. Au-cours d’une entrevue que M. le Maire eut à Paris avec M. Liard, directeur de l’enseignement supérieur, celui-ci, voulant encourager le développement des Bibliothèques de Clermont, offrit de faire particippr aux frais d’une installation nouvelle, réunissant les deux établissements, non point l’État, puisque les subventions extraordinaires aux villes étaient rayées du budget, mais l’Université de Clermont qui aurait été autorisée à contribuer à la création projetée pour une somme de 50.000 francs.

Si le ministère de l’Instruction publique promettait à la ville de Clermont un si précieux appui, c’est qu’il se préoccupait depuis quelque temps de la situation des bibliothèques de province et qu’il voulait mettre fin d’une manière générale aux inconvénients provenant de la séparation des bibliothèques municipales et des bibliothèques universitaires. Il lui semblait qu’il était possible, à la fois de mieux gérer les finances publiques, en supprimant partout les doubles emplois pareils à ceux que nous avons constatés à Clermont, et de servir les intérêts intellectuels en concentrant sur un même point, pour le plus grand bien de la science et de l’éducation générale, des ressources jusqu’à présent dispersées.

Ce groupement des effectifs budgétaires aurait pour conséquence la création, dans chaque centre universitaire, d’un puissant foyer d’études dont bénéficieraient tous ceux qui s’intéressent aux choses de l’esprit. Ainsi serait complétée l’œuvre de la résurrection des Universités, non seulement parce qu’une plus grande quantité de volumes seraient mis à l’a disposition des professeurs et des étudiants, mais