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une solution acceptable à une question absolument urgente. Elle se demanda si, par un aménagement judicieux de la vaste salle qui sert en ce moment de dépôt de livres et de l’espace que laisserait disponible le départ du musée, l’on ne pourrait pas abriter les deux bibliothèques dans le vieux bâtiment dont on aurait un peu rajeuni et égayé l’aspect. L’architecte de la Ville fit un travail extrêmement sérieux qui aboutit à ce résultat : Non seulement on pourrait, grâce à un système d’étages mezzanines, loger dans le bâtiment restauré les 55.000 volumes de la Bibliothèque municipale avec les 35.000 de la Bibliothèque universitaire, mais il resterait encore la place à prévoir pour les acquisitions futures pendant une période d’une soixantaine d’années.

Disons-le tout de suite : Les points faibles de ce projet n’échappaient à personne. L’architecte, gêné par de gros murs auxquels il était impossible de toucher sous peine de compromettre gravement la solidité d’un édifice déjà sujet à caution, ne pouvait adopter la distribution des services telle qu’elle est réalisée dans les bibliothèques modernes. Nous aurions eu un système suranné qui aurait rendu très pénible la tâche du personnel. L’architecte s’inquiétait de l’état de la façade Sud dont les murs, lézardés sur certains points, faisaient redouter des surprises. Les fenêtres de cette façade n’étant pas au même niveau que celles de la façade Nord, la distribution de la lumière dans les magasins de livres laissait beaucoup à désirer. Enfin, dernière et capitale objection : Cet aménagement si imparfait exigeait une dépense de 110.000 francs. Encore fallait-il craindre que cette somme ne fût sensiblement augmentée par des travaux de consolidation impossibles à prévoir d’avancé.