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versité. Si elle cesse, de s’alimenter, c’est le cœur qui cesse de battre. Si nous ne nous hâtons pas de donner de l’air et de l’espace à la Bibliothèque Universitaire qui étouffe dans ses salles trop étroites, c’est l’Université elle-même qui en mourra.


III. — Projet de réunion des deux Bibliothèques.


Lorsque le nouveau Musée commença à sortir de terre, la municipalité crut le moment venu de remédier à une situation aussi fâcheuse du côté de la Bibliothèque municipale que de la Bibliothèque Universitaire.

Une idée séduisante, qui se présentait en quelque sorte d’elle-même, était de réunir les deux institutions dans un bâtiment neuf qui aurait servi de pendant au musée en construction. Il semblait que, pour l’exécution d’un projet qui intéressait de si près le sort de l’Université, la Ville fut en droit d’espérer le concours financier de l’Etat. Il fallut bientôt renoncer à cet espoir. A la première question posée à ce sujet au ministère de l’Instruction publique, il fut répondu que le chapitre sur lequel pouvaient être prélevées les subventions extraordinaires accordées par l’Etat aux villes avaient disparu du budget depuis le 1er janvier 1898, date à laquelle sont entrées en vigueur les dispositions financières de la loi sur les Universités. L’Etat n’intervenant pas, une lourde charge fût retombée sur les contribuables clermontois. Il était difficile de leur demander de fournir, à eux seuls, les 200.000 francs qu’aurait coûté l’édifice.

Devant l’insuccès de cette combinaison, la municipalité mit à l’étude un projet qui ne lui souriait qu’à demi, mais qui paraissait susceptible de donner