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seurs et aux étudiants. Les collections étaient si peu considérables qu’elles trouvaient, place dans quelques armoires. Lorsque le moment vint où elles y furent à l’étroit, on les casa dans des salles dépendant des bureaux du recteur. C’est là qu’elles sont encore.

Malheureusement il arrive que souvent l’administration académique a besoin de ces locaux qu’elle a prêtés à la Bibliothèque, par exemple pour les réunions du Conseil académique ou du Conseil de l’Université. Elle les reprend alors et la Bibliothèque reste fermée, parfois pendant plusieurs jours, au grand détriment des études.

Ces locaux pouvaient suffire il y a une vingtaine d’années, quand la Bibliothèque Universitaire était seulement en voie de formation. Maintenant que celle-ci compte 35.000 volumes, ils sont devenus beaucoup trop étroits. Il a fallu loger une partie des collections dans des combles également inhabitables en hiver et en été. La salle de lecture est infiniment trop petite pour le nombre sans cesse croissant des étudiants ; à certains jours ils y sont tellement entassés que tout travail sérieux devient impossible.

La situation est devenue véritablement critique. Les rapports des inspecteurs généraux commencent à être menaçants. Ils font redouter la suppression du crédit que l’Etat alloue à la Bibliothèque Universitaire, si celle-ci n’est point mise à même de loger ses acquisitions nouvelles. Cette année, il a fallu, faute de place, restreindre les achats et consacrer une grande partie des fonds à la reliure des ouvrages anciens. Une pareille pratique ne peut se renouveler. La Bibliothèque est l’organe essentiel de la vie d’une Uni-