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que municipale vit de son passé. Dotée d’un crédit annuel de 3.000 fr. pour frais de matériel (y compris le chauffage et l’éclairage), elle ne compte au bout de plus d’un siècle d’existence que 55.000 volumes dont plus de la moitié lui avaient été légués par la Révolution. La Bibliothèque universitaire, quoique constituée seulement en 1879, avec les modestes collections des Facultés, est riche, au bout de ses vingt-deux ans d’existence, de 35.000 volumes. Grâce à son crédit de matériel qui a été de 10.025 francs en 1901, elle ne tarderait pas à dépasser en importance la Bibliothèque municipale.

II. — Inconvénients de la situation actuelle.

Nous venons de voir le genre d’ouvrages qui manque à chacune des deux bibliothèques. Les professeurs et les étudiants de l’Université ne souffrent point des lacunes de la Bibliothèque universitaire, lorsque celle de la Ville peut les combler. Ils n’ont que quelques pas à faire, et ils jouissent à la Bibliothèque municipale des facilités qui sont offertes à tous les habitants de Clermont.

Pour les habitants de Clermont, étrangers à l’Université, la réciproque n’existe pas. La Bibliothèque universitaire ne leur est pas ouverte. Pour en obtenir l’accès, à titre tout-à-fait exceptionnel, il leur faut adresser une demande au recteur. C’est une demande que l’on hésite à faire, quand on n’a pas de motifs très précis à faire valoir.

Il résulte un autre inconvénient, d’un caractère plus général, de la séparation absolue qui existe actuellement entre les deux Bibliothèques. Elle est contraire à un judicieux emploi des deniers publics. En effet elle entraîne les mêmes frais généraux des