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SON ŒUVRE.
I.



Certes, historiens, critiques et amateurs d’art, s’accordent à proclamer David Teniers le Jeune, un grand peintre et le rangent, comme nous le faisions en commençant, directement après Rubens, Van Dyck et Jordaens. Et pourtant, on ne lui a pas suffisamment rendu justice ; pas plus qu’à Jordaens, d’ailleurs. Il s’en faut, surtout, qu’on ait défini le caractère de son œuvre. Si l’on convient unanimement de la valeur picturale, du métier proprement dit, de cet alerte brosseur de toiles, on est loin d’apprécier équitablement la portée esthétique de ses créations.

La véritable signification du vieux maître ne parvient pas encore à se dégager des légendes, des préjugés, des opinions erronées. À supposer qu’ils aient vu ces tableaux, très peu de ces jugeurs les