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saine et florissante. Rubens, ne résidait-il pas, les dernières années de sa vie, à Elewyt, dans son château du Steen, non loin de Perck ? Les deux grands peintres étaient en quelque sorte voisins. Non seulement leur art, mais une commune prédilection pour ces plantureux et verdoyants parages les avaient rapprochés.

Si le Steen de Rubens existe encore, quoique presque totalement rebâti et bouleversé sous prétexte de restauration, des Trois Tours de Teniers, que leur propriétaire reproduisit si souvent comme fond à ses tableaux rustiques, il ne reste que quelques dépendances.

Le corps de logis principal, couronné des tourelles qui lui valaient son nom, a été rasé net. Seuls, deux bâtiments de ferme et un pignon rustique, souvent reproduit par la gravure, entr’autres dans l’intéressant ouvrage de M. Cosyn, sur les Sites Brabançons, sollicitent encore la curiosité des excursionnistes ou la ferveur des pèlerins d’art.

Le château même s’érigeait sur l’emplacement occupé aujourd’hui par un verger. Les fossés qui l’entouraient n’ont pas encore été complètement comblés.