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Myrtes et Cyprès.

Puisque j’ai senti ton haleine
Passer près de ma lèvre en feu,
Puisque mes souhaits, ô ma reine !
Dans ton cœur devenaient un vœu.

Puisqu’un instant tes doigts de rose
Sont restés trembler dans ma main…
Oh ! je dédaigne toute chose,
Aube vermeille et soir serein !

Et je répète à la nuit sombre :
« J’oppose à vos froids ennemis
Plus de feu que vous n’avez d’ombre,
Plus d’amour que vous de mépris !


Juillet 1871.