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Myrtes et Cyprès.

Aux fleurs ornant les plis de la gaze vermeille,
_-_-_-Aux feux superbes des joyaux,

Les belles nuits d’été, les nuits tièdes et pures,
Où le vent radouci n’a plus que des murmures,
-_-_-_Où l’onde ralentit son cours,
Alors que d’un amant la voix seule entendue,
Comme un concert céleste en ton cœur répandue,
_-_-_-Lui dit : « Je t’aimerai toujours » ?

Nuit, prête-nous ton calme et prête-nous ton ombre !
Qu’importent à mes yeux un horizon plus sombre,
-_-_-_Un flot moins scintillant,
Si j’ai pour m’éclairer le feu de sa prunelle,
Si je sais qu’elle m’aime et que c’est toujours elle
_-_-_-Qui me parle ou m’entend ?

En sentant ses cheveux frémir sur mon visage,
Oh ! je n’écoute plus les échos du rivage
-_-_-_Ni l’Angelus lointain !