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Myrtes et Cyprès.

Nous pourrons voir dans l’eau se refléter l’étoile.
xxxxxxViens, l’on admire mieux à deux.

Là, nous sentirons mieux la fraîcheur de la brise
Caressant ton visage et si pur et si beau.
Les flots, en te voyant sur ce rivage assise,
Viendront baiser tes pieds en courbant le roseau.

Nul ne viendra troubler notre doux tête-à-tête :
Nous n’aurons pour témoins que la forêt discrète,
Que les rochers à pic, que l’oiseau qui se tait.
Là, nous nous parlerons par l’éclair du sourire,
Par les élans du cœur, par l’amour, cette lyre
xxxxxxDont nous sommes l’archet…

Ne préfères-tu pas aux splendeurs d’une fête,
Au bal tumultueux que la fatigue arrête,
xxxxxxÀ l’éclat blafard des flambeaux,
À l’atmosphère ardente où le désir s’éveille,