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Myrtes et Cyprès.

Lorsque la brume s’évapore,
L’alouette prendre son vol ?

L’an dernier encor sur la branche
Je guettais le premier bourgeon,
J’allais découvrir la pervenche,
Soumettant sa corolle blanche
Au baiser du premier rayon.

Sur mon modeste toit de chaume
Reverrai-je quelques instants
La cigogne, oiseau cher à l’homme,
Bâtir son nid, comme un symptôme
De la présence du printemps ?

Mais maintenant la terre humide
N’a point de fleurs pour l’embellir ;
La glace lui fait une ride ;
Au ciel un nuage livide
Passe en me regardant mourir.