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LA FORÊT


Sainte forêt, vieux temple où la nature prie,
Vois, je reviens m’asseoir sous tes sombres arceaux,
Car c’est ici qu’après l’orage de la vie,
Je prépare mon âme au calme des tombeaux.

Seule tu sais combien de fois dans ton silence
Nous venions respirer tes parfums embaumés.
Nous étions deux alors… Trépas, cruelle absence,
N’épargnes-tu jamais ceux qui se sont aimés ?