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Myrtes et Cyprès.
Éloignés maintenant du monde des misères,
Vous y laissez un fils, objet de vos amours.
À genoux près de Dieu, dans vos saintes prières,
N’oubliez pas celui qui vous aime toujours.
Vous nous abandonnez, âmes tendres et chères !
Et vous nous retirez vos soins si nécessaires,
Pour suivre un Dieu jaloux !
Combien de blanches rieurs meurent à peine écloses !
Pourquoi tant de boutons voient-ils si peu de roses ?
Seigneur, le savez-vous ?
Rien n’est certain ici, l’existence est un rêve ;
Le banquet souriant dans les regrets s’achève.
Point de plaisir sans deuil !
Nous abandonnons tout pour le fatal voyage ;
On ne nous laisse rien, à l’enfant comme au sage,
Que le bois d’un cercueil.
Soleure, juin 1866.