Reviens encore, ô chef terrible mais auguste,
Viens défendre les droits et la cause du juste !
Venge ton pays opprimé !
César, ton descendant, osa vendre la France ;
Le Prussien insolent la tient en sa puissance
Et foule son sol bien-aimé.
Viens, génie immortel, sauve la république,
Abandonne un instant cette île de l’Afrique
Dont la vague est le geôlier,
Et tu verras soudain fuir devant tes armées
Ces hordes de Germains, rapides, alarmées,
Cherchant en vain leur bouclier !…
Mais où m’emporte, hélas ! l’aveugle sympathie !
N’est-ce point, empereur, ta soif non assouvie
De triomphes vertigineux
Que la France aujourd’hui doit payer de sa chute ?
C’est la dette de sang qu’une nouvelle lutte
Arrache aux enfants de tes preux.
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Myrtes et Cyprès.
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