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Myrtes et Cyprès.
Jadis, ô beau pays ! l’on ne pouvait te nuire ;
Tes bataillons passaient, et l’on voyait reluire
Ton aigle, à nul autre pareil ;
Et, soit que le canon jetât dans la mêlée
Sa mitraille sanglante et sa lourde volée.
Couvrant les rayons du soleil ;
Soit que dans le lointain une horde rapide
Fauchât les escadrons d’un rival intrépide
Avec la force du lion,
On entendait partout, dans l’incessant carnage,
Des vivats prolongés, une clameur de rage,
Fêtant le grand Napoléon.
Géant de l’univers, c’étaient bien là tes fêtes ;
Tu dépassais les rois sur les sublimes faîtes
De ton zénith impérial.
Autour de ton cheval les grenadiers fidèles
Faisaient courber le front aux nations rebelles,
Comme un cèdre sous le mistral.