Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ODE À LA FRANCE DE 1870
Comme un chêne puissant où remonte la sève,
République, il est temps que ton bras se soulève ;
Il est temps de vaincre ou mourir.
Le farouche étranger venu de Germanie
Veut t’enlever la gloire, et sous l’ignominie
En trois combats t’ensevelir.
Il ne sera pas dit qu’à jamais affaiblie,
Tu n’auras secoué la longue tyrannie
D’un empereur traître et couard
Que pour subir encore une nouvelle honte,
Pour que le flot prussien sur ton sol même affronte
L’ombre des Guise et des Bayard.