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LES FUSILLÉS DE MALINES

des mains rapprochées et de la musculature saillante du Torse et du Blanc pour se caler sur les épaules de celui-ci et lui prendre le cou entre les talons. C’est, ensuite, au tour d’un aide-batelier de la Dyle, Michel De Golder, ancien mousse au long cours, qui opère l’ascension de ses trois camarades superposés comme s’il grimpait à la gabie. Alors le Schalk, en personne, gravit l’échafaudage charnu adossé au pied-droit de la porte, et, loustic incorrigible, s’amuse même en route à tirer le nez des atlas que son poids fait grimacer. Rik le Blanc renâcle, l’effort et la tension arrachent des bruits insolites au gros Gilles Bull et au nerveux De Golder, le Schalk pouffe tellement de rire qu’il fait chorus avec ces personnages flatueux, tandis que des fondations de cette tour pantelante et orageuse montent par la voix de Chiel, des adjurations pitoyables : « Vite Tistiet ! Pauvre moi ! Aïe ! Dépêche ou je croule ! Grâce ! »

Enfin, avec une élasticité féline, l’Oiseleur se guinde de palettes en palettes, jusqu’à l’étage supérieur. Mais là, instigué