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champ Mahmoud expédia à Ibrahim et à Reschid l'ordre d'obtenir à tout prix la soumission de la Grèce. En même temps, il prescrivait des levées d'hommes dans tout l'empire.

X

Cependant, à la suite d'une conférence avec les commandants des escadres chrétiennes, un armistice avait été consenti par Ibrahim. Il s'était engagé à rester l'arme au bras jusqu'à ce que le sultan lui eût indiqué la conduite qu'il avait à suivre. Mais il ne tint aucun compte de sa promesse. La guerre continua avec un déplorable acharnement. L'incendie, le meurtre, la dévastation, signalaient partout son passage. Il ravageait les campagnes, s'en prenait aux arbres, aux récoltes, coupait, déracinait les vignes, les figuiers et les oliviers.

Après d'inutiles avertissements, les amiraux français, russe et anglais rédigèrent une lettre que lord Codrington adressa en leur nom à Ibrahim. Elle donnera une idée de l'horrible situation de la Grèce à cette époque et des griefs que l'Europe chrétienne articulait en faveur d'un pays qui faisait partie de la chrétienté.

A bord du vaisseau de S. M. Britannique l'Asie.

« Le 9 octobre 1826.
« ALTESSE,

« Des informations très-positives qui nous arrivent de toutes parts nous annoncent que de nombreux détache-