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gnifier à la Porte un traité conclu entre elles le 6 juillet, et par lequel les trois cours s'engageaient à prendre toutes les mesures nécessaires pour amener entre les parties belligérantes un accommodement définitif et une paix durable.

VIII

D'après les bases de ce traité, la Grèce devait choisir elle-même et chez elle ses magistrats et ses gouvernants. Le sultan conservait sur ce choix une action directe et une certaine part d'influence; un tribut annuel lui était payé. Les Grecs relevaient encore du sultan comme d'un seigneur suzerain; mais le gouvernement des deux pays était tranché, et toutes les terres appartenant à des Turcs devaient être rachetées par les Grecs, pour que la séparation des deux nations fût complète.

Par une clause secrète du traité, les trois puissances s'engageaient à employer tous leurs moyens pour amener la Porte à l'engagement qui lui était proposé. Des instructions avaient été données aux commandants des flottes en station dans le Levant.

IX

A la réception de ce traité, Mahmoud répondit que la Sublime Porte n'avait pas coutume d'admettre d'intervention étrangère dans ses affaires intérieures; qu'il n'avait aucune proposition à écouter de la part des puissances que le sort de la Grèce intéressait si fort, et qu'on ne le verrait jamais traiter avec des sujets rebelles. Sur-le-