Page:Edmond Texier - La Grèce et ses insurrections, 1854.djvu/52

Cette page n’a pas encore été corrigée

ormais immortel pour la part glorieuse qu'il a prise à cette lutte, résista longtemps avec courage, mais fut enfin forcée de se rendre après un siège de onze mois, épuisée de vivres et de munitions. La désunion des chefs et des philhellènes européens chargés de secourir Athènes contribua plus que les forces turques à la perte de cette ville.

II

Sur ces entrefaites, le général sir Richard Church et lord Cochrane étaient arrivés en Grèce. Tous leurs soins furent consacrés à concilier les partis d'Hermione et d'Égine, et ils y parvinrent, non sans peine, après des négociations qui durèrent près de quinze jours. Une assemblée générale fut constituée à Damala (antique Trézène).

On venait de recevoir de l'ambassadeur d'Angleterre à Constantinople l'assurance que le gouvernement britannique avait accédé aux demandes faites par l'assemblée d'Épidaure, qui invoquait sa médiation pour mettre un terme à la guerre. On savait également qu'il était chargé de présenter à la Porte les points fondamentaux de l'accord proposé par la commission du gouvernement. On ne doutait pas non plus du bon vouloir de l'empereur Nicolas. Il parut naturel à l'assemblée d'appeler à la tête du gouvernement des hommes agréables à l'Angleterre et à la Russie.

III

L'assemblée appela donc, par un vote unanime, à la tête