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histoire de l'abbaye des écharlis

11 reconnaissances du 18 décembre 1774 et une du 5 juin 1775 pour maisons, terres, etc., situées à Talouan et louées à bail emphytéotique, le 23 décembre 1739, par Jacques de Saint-Pierre. Mais locataires » fermiers ou censitaires se prêtent sans doute difficilement à cette opération dont ils ne voient ni l’utilité ni la nécessité. Obligés de les contraindre, l’abbé et les religieux obtiennent des lettres de terrier le 20 mars 1776 et les font aussitôt publier à Villefranche, Cudot et Montcorbon.

« L’an 1776, le quatorzième jour de avril, en vertu des lettres de terrier obtenues en la chancellerie du palais, à Paris, en datte du vingt mars dernier, duement en formes collationnées par le Conseil… je me suis Nicolas Thoratier de La Saisonnière, huissier-sergent royal et d’armes au siège général de la connétablie et maréchaussée de France, demeurant à Charny, soussigné, exprès transporté au devant de la principale porte et entrée de l’église paroissiale de Cudot, issue de la messe de paroisse, dite, chantée et célébrée, les habitants sortant d’icelle en grand nombre, et ensuite au-devant de la principale porte et entrée de l’église paroissiale dud. Villefranche issue des vespres de paroisse dits, chantés et célébrés les habitants sortant d’iceux aussi en grand nombre ou étant, j’ay, à chacune desdittes paroisses, fait lecture et publication desdittes lettres de terrier et sentence d’entérinement d’icelles susdatées à ce que du tout lesdits habitants n’en prétendent cause d’ignorance et qu’en conséquence d’icelles tous les vasseaux, rentiers et censitaires qui tiennent des maisons et autres héritages relevant de laditte seigneurie des Écharlis, ayent à fournir aveu et dénombrement, foy et hommages décla° (déclaration) par tenant et aboutissant de leurs maisons, terres, prés, bois et vignes et autres héritages qu’ils tiennent et relèvent de laditte seigneurie, représenter les titres et contrats en vertu desquels ils possèdent lesdits biens pour connaître s’ils n’ont point été usurpés et mal aliénés sur les choses appartenantes auxdits sieurs religieux à cause de leur ditte seigneurie des Écharlis, pour par lesdits vasseaux, tenanciers et censitaires se faire inscrire au papier terrier que les seigneurs religieux veulent faire faire, lesquelles déclara-

    louent, pour trois vies et 59 ans après ces trois vies, à Pierre Pagé, « 5 arpents 37 cordes de terres friches, à la mesure de 20 pieds par corde et cent cordes par arpent, scitués en la masure de Cudot » pour 1 boisseau de blé. (Étude de Villefranche, carton des Écharlis.)