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histoire de l'abbaye des écharlis

édifice est détruit et les matériaux employés dans les nouvelles constructions. La maison conventuelle s’appuie, côté du levant, au cloître antique qui, formant retour d’équerre, présente ses deux façades à l’est et à l’ouest et est surmonté de vastes salles* Ces deux édifices ont leurs issues sur le jardin central qui est entouré des autres côtés par d’autres bâtiments tels que : la salle capitulaire, l’ancien réfectoire et la maison abbatiale qui « ont également restaurés… Nous ne parlons pas ici des granges et logements des gens de service qui existaient dans l’enclos ; tous ces accessoires sont réparés, il en est de même des murs d’enceinte ; enfin l’abbaye est complètement restaurée. Tout porte à croire que M. de Coriolis a la satisfaction de voir terminer ces importants travaux qui lui font honneur. » Mais la Révolution arrive après quelques années seulement de celle bienfaisante administration et, de toute cette belle restauration, il ne reste bientôt plus que des ruines[1].

  1. Quelques actes : 1741, bail à rente perpétuelle du moulin du Creusât, à Joseph Lemuet, écuyer, seigneur de Bellombre, (H 665, liasse) ; 24 juin 1744, vente d’une coupe de bois à Côte-Renard en huit triages, pour 800 livres chaque (H 659, liasse) ; 13 septembre 1750, J.-B, Viesse, prieur, J. Pannetier, cellérier, louent les étangs de la Chaumotte, Arblay, les Chevaliers, Bourbeuse, la Ricardière, pour 390 livres payables chaque année le 1er mars, et l’étang des Massons, pour 70 livres (H 659, liasse) ; 8 juin 1752, location d’une métairie à Arblay, comprenant maison, etc., 86 arpents de terre, 4 arpents de pré, 6 quartiers de bois, pour 28 sicles de méteil, 15 sicles d’avoines, à 4 quartes chaque, et 3 paires de poulets (H 653, liasse) ; 1752, bail de la ferme des Chevaliers (H 659, liasse) ; 1766, bail de la métairie des Marqnets, pour 100 livres (H 653 » liasse) ; 25 avril 1767, location par les religieux, à Saturnin Mercier, de maisons et de terres (H 653, liasse) ; 24 septembre 1766, Françoise Chenou, veuve de Claude Chauvot, qui a été imposée comme régisseuse de l’abbé de Coriolis, par les gens de Villeneuve, demande à être déchargée de ces impôts, mais l’élection de Sens rejette cette requête, le 18 juillet 1766, et la Cour des Aydes confirme ce jugement le 24 septembre 1766. (Arch. Nat. C8 631.)
    Actes à l’étude de Villefranche : plusieurs chaque année ; 28 mars 1770, Françoise Chenou, d’après une procuration de l’abbé de Coriolis du 5 février précédent, abandonne au curé de Villefranche tous les matériaux de démolition de la grange dîmeresse, au bout du pays, à charge par le curé de construire dans l’année une nouvelle grange attenant à son presbytère.