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histoire de l'abbaye des écharlis

livres (environ 780 fr.) et un poulain de 20 sous (environ 130 fr.), en présence de Geoffroy, curé de Sépeaux, etc., du consentement de Renaud le Gras, de sa femme, Marie, et de sa fille, Odeline.

Huldéard de Joigny et son fils Gautier, surnommé le Fou, donnent, pour huit livres (environ 1.040 fr.) la moitié de la forêt de Bornisoie, entre la Ferté et Volgré, qu’ils tiennent de Philippe, frère de Hervé de La Ferté. Philippe approuve cet acte et reçoit six livres (environ 780 fr.)

Léteric Jallard et sa femme Ermensendis concèdent leurs propriétés de la forêt de Bornisoie et de la vallée de Chailleuse pour une vigne à La Ferté, dix livres (environ 1.300 fr.) en monnaie d’Auxerre et un cheval. Ermensendis reçoit en outre quatorze sous (environ 91 fr.)* Cette donation est faite avec l’assentiment des fils de Léteric, de Gualo, père d’Ermensendis, de Séguin, fils de Gualo, qui reçoit dix soux (environ 65 fr.), et de Foulques Bossier, dont dépendent ces propriétés et qui reçoit 25 sous (environ 162 fr. 50) des moines[1].

Hervé, seigneur de La Ferté, sa femme, Haremburge, et son fils approuvent les dons d’Étienne dit Bouche-Close, de Gautier et de Huldéard. Hervé reçoit cent sous (environ 650 fr.) en monnaie d’Auxerre et Haremburge un talent.

Sous Guillaume, qui en est le troisième abbé, le monastère compte aussi un puissant protecteur. En 1136, Henri, archevêque de Sens, se trouvant à Saint-Julien, exempte les religieux de payer les dîmes pour les biens qu’ils possèdent à Villefranche, à condition qu’ils versent chaque année douze sous de cens (environ 78 fr.) au curé. À cette exemption, sont présents : Étienne, abbé de Régny ; Gautier, moine de Pontigny ; Arnaud, curé de Villefranche, etc.[2]

Étienne le Blanc, de Sens, et sa femme, Hersende, laissent en 1137 à La Ferté ce qu’ils possèdent dans la forêt de Bornisoie et sur le mont Bonin, aux religieux qui donnent en échange douze livres (environ 1.560 fr.) à Étienne, cent sous (environ 650 fr.) à Hersende, quinze sous (environ 97 fr. 50) à Gautier, fils d’Étienne, et dix sous (environ 65 fr.) à Gautier, frère d’Hersende.

Odon de Bléneau cède à l’abbaye, pour cent sous (environ 650 fr.), sa propriété de Chailleuse.

  1. D’après un déombrement de 1470, ce domaine seul est de près de 2.000 arpents en terres, bois et prés.
  2. Quantin, Cartulaire de l’Yonne, I, p. 310.