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histoire de l'abbaye des écharlis

et brûlés par des cavaliers de Condé. Cependant, les religieux et l’abbé font quelques acquisitions.

Le 15 mai 1663[1], ils achètent une maison appelée le Fourneau avec 31 arpents de terre, entre Arblay et les Écharlis, la quatrième partie d’une pièce de bois, la Saisonnière : le vendeur demeure quitte envers les religieux de toutes les censives et rentes qu’il peut leur devoir et reçoit 151 livres (environ 900 fr.). Le 11 décembre 1665[2], achat à Villefranche d’une maison et de 8 arpents de terre.

Roger de Harlay meurt le 14 mai 1669» après avoir fait restaurer l’abbaye et sans avoir eu de difficultés avec les moines. Il n’en est pas de même de son successeur qui est contraint de faire de nouvelles conventions, soit avec les curés, soit avec les religieux.

Roger, prince de Courtenay, « hault et très illustre prince du sang royal de France »[3], comte de Lyon, abbé commendataire de Saint-Pierre d’Auxerre, et prieur de Choisy-en-Brie[4], est neveu de Roger de Harlay. Né le 29 mai 1647, de Louis de Courtenay et de Lucrèce-Christine de Harlay, il n’a que 22 ans, lorsqu’en 1669 il est nommé abbé des, Écharlis. Il le reste jusqu’à sa mort, survenue en 1733[5], c’est-à-dire


    goin, procureur du roi au bailliage de Châteaurenard, à laisser aux religieux la jouissance et possession d’un pré et de leur payer 26 années d’arrérages à raison de 3 livres 10 sols par an. (H 651, registre.)

  1. H 659, liasse.
  2. H 659, liasse. Par un accord du 11 janvier 1667, Anne Jublier, veuve de Eutrope Bemet, donne aux religieux ce qu’elle possède dans la seigneurie des Écharlis et en reçoit une maison aux Chevaliers, etc. (H 659, liasse.) — En 1668, bail à moitié du grand moulin de Villefranche, (H 665, liasse). — Une ordonnance du 7 avril 1667, de la maîtrise des eaux et forêts, ordonne aux religieux de laisser croître en haute futaie, fossoyer et marquer une pièce de bois appelée la Garenne et les 7 arpents de bois de Côte-Renard le long des murailles de l’abbaye. (H 653, liasse.)
  3. Étude de Villefranche. 27 novembre 1682. On y trouve beaucoup d’actes.
  4. LVIII Rogerius III de Courtenay princeps Bogerii nepos, filius quippe Ludovici et Lucretiœ-Christianœ de Harlay, natus 29 maii 1647, cornes Lugdunencis, prior de Choisiaco in Bria, necnon commendatarius S. Petri Autissiodorensis et Searleiarum. Gallia Christiana.
  5. Abbé Auguste Berton, Courtenay et ses anciens seigneurs, p. 176.