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histoire de l'abbaye des écharlis

Écharlis, loue pour deux ans, à Louis Tonnellier, hôtelier et drapier, et à Guillaume» manœuvre à Villefranche, les dîmes des Vieux-Écharlis pour 80 livres (environ 640 francs) et 6 poules[1].

René, par un abus énorme, transmet son titre, en 1627, à son neveu Robert, âgé seulement de 8 ans, fils de Jean de Courtenay et de Madeleine de Maries. Robert obtient ses bulles le juillet 1027.

Tandis que son oncle avait un chargé d’affaires à l’abbaye, Robert[2], dès qu’il est en âge, afferme tous les revenus, moyen facile de les percevoir sans ennui et de ne pas résider dans le monastère. D’ailleurs, pourquoi viendrait-il s’enfermer aux Écharlis ? Sa nomination, comme celle des abbés commendataires, a été faite pour lui donner des rentes. Il ne peut donc voir dans sa commende que les seuls avantages matériels et doit peu se soucier des réparations.

En 1644[3], en effet, il loue pour neuf ans à Alexandre Duché, receveur de la terre de Villeniard, dépendant de l’abbaye, tous « les fruits, revenus et émoluments » de l’abbaye, dans l’étendue de la seigneurie des Écharlis. Duché aura la jouissance de la Maison-Rouge et de ses dépendances, mais il ne pourra prendre que douze livres de rente sur la métairie de Bourbon, à La Celle-Saint-Cyr ; il aura : les rentes, cens, dîmes de tout ce qui appartient à l’abbaye, à Batilly, Précy, Saint-Romain, Châteaurenard, Triguères, Douchy, Montcorbon, Dicy, Chêne-Arnoult, Chuelles ; la rente du moulin de Donzy, à Saint-Martin-sur-Ouanne ; la rente « sur l’Hôtel de

  1. Les religieux louent : le 3 juin 1622, pour trois uns, les dîmes de Bourbeuse, pour 45 livres (360 fr.) et 2 couples de poules (H 665, liasse) ; le 11 juin 1623, pour deux ans, les dîmes des cantons des Chevaliers et des Tuileries, pour 72 livres tournois (576 fr.) (H 665, liasse) le 18 juin 1625, le grand moulin (H 665, liasse) ; le 7 mars 1627, à Ambroise Viel, seigneur de La Roque, demeurant à Arblay, durant sa vie et celle de sa femme, Françoise de Marisy, le marchais pour en pêcher les poissons, à condition d’entretenir la chaussée, de laisser les habitants d’Arblay y mener leurs bestiaux et de payer 60 sols tournois (24 fr.). Ce marchais est rendu aux religieux par les héritiers de la Roque, le 5 décembre 1652 (H 665, liasse) ; le 24 juin 1629, pour un an, les dîmes des Chevaliers et des Tuileries, pour 45 livres (H 665, liasse).
  2. H 650, liasse.
  3. En 1641, Robert loue le moulin du Creusot et ses dépendances à Escolives. (H 650, liasse.)