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histoire de l’abbaye des écharlis

sur les vexations qui lui ont été faites. Elle ne sera punie pour les délits des moines particuliers, des convers ou de ses domestiques que si elle y est tenue par le droit ou la coutume.

Elle pourra faire arrêter, même à main armée, les personnes de son ordre, saisir leurs biens mobiliers et conserver le droit d’arrêter ceux qui commettront des délits dans le monastère et les lieux qui en dépendent. » Enfin, Philippe VI remet[1] (1343) aux religieux la moitié des arrérages qu’ils devaient au roi pour la jouissance pendant « six vingt ans » de dix arpents de bois qu’ils croyaient leur appartenir[2].

Il semble que, désormais, les Écharlis vont continuer paisiblement leur œuvre morale et civilisatrice[3]. Hélas ! la pérennité n’est point de ce monde : bientôt l’abbaye ne sera plus que des ruines.

  1. H 651, registre, p. 49.
  2. D’après une lettre du maître des eaux et forêts (1346), les religieux ont anticipé de neuf arpents sur les bois du roi.
  3. Le sceau de l’abbaye des Écharlis est ainsi décrit par Douët d’Arcq (Collection de sceaux, III, no 8218) d’après un sceau appendu à une charte de 1469 : « Dans une niche gothique à fond ouvragé, la Vierge debout, avec l’Enfant Jésus, et tenant à la main droite une fleur de lys. En bas, deux grandes fleurs de lys. »
    Dans Gaignières (Bibl. Nat., manuscrit latin 17097, pp. 63 et 73), le sceau représente un moine assis tenant une crosse de sa main droite et un livre dans sa main gauche.
    Sur un acte du 27 mars 1513 (Armoriai de Bourgogne), les armes des Écharlis portent : un bras vêtu mouvant du sceau entre deux fleurs de lys, tenant une crosse adextrée d’un croissant, celui-ci accompagné d’une crosse plus petite à dextre et au-dessus d’un