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histoire de l'abbaye des écharlis

touche à cette ouche, la dîme de la terre du puits et de toute la partie d’ouche d’Odon de Charmes. Quant aux dîmes des champs qui seront cultivés à l’avenir sur la paroisse de Précy et de Toquin, les moines décident que l’abbaye donnera chaque année, à perpétuité, au curé et à ses successeurs, dix setiers de grain, mesure de Précy. Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, confirme cette vente la même année. Guillaume, comte de Joigny, et sa femme la confirment aussi (1212) comme seigneurs du fief[1].

Manassère, sire de Précy, qui a déjà affranchi des serfs, et sa femme, Aveline, cèdent[2] pour 300 livres (environ 34.500 fr.) toutes leurs terres situées entre la grande forêt des Échaiiis et les haies de Cudot, avec le droit de pâture sur toutes leurs terres, approuvent en 1232 toutes les donations faites par les seigneurs de Précy et en sont loués par le comte de Joigny. Mathieu, leur fils, approuve[3], à son tour (1248), le don fait au couvent par Manassère, d’un muid d’avoine à prendre sur ses terres de Cudol, Anseau de Prunoy, damoiseau, fils de Augalo de Prunoy, chevalier, reconnaît[4] (1254) qu’il doit aux religieux quarante livres de rente (environ 5.750 fr.) à prendre sur sa terre de Précy à raison de trois setiers et cinq bichets de froment que sa mère a légués au monastère. Guillaume, seigneur de Prunoy, ratifie[5] (1259) toutes les aumônes faites par ses oncles, Renaud de Verrières, écuyer, et Élisabeth, sa femme, abandonnent[6] (1260) tous leurs droits sur les terres que feu Manassère et Aveline ont vendues aux religieux des Écharlis. D’après une charte[7] (mai 1260) de Guillaume Motiaus, bailli de Châteaurenard,

  1. Trouvant que la quatrième partie du bois Joscelin leur rapporte peu à cause du droit de pacage appartenant aux hommes de Saint-Julien, les religieux la vendent en 1214 à Pierre, archevêque de Sens, pour 40 livres provinoises (5.750 fr.) et. achètent en 1222 deux arpents de vigne à Escolives. (Quantin, Cart. de l’Yonne, III, p. 65.) Le 3 février 1229, Hugues, abbé des Écharlis, vend à Joscelin d’Égriselles et à sa femme deux pièces de vignes situées près de la Maison-Rouge. (H 666, liasse.)
  2. H 649, liasse. Essai généalogique de la maison de Saint-Phalle, p. 21.
  3. Essai généalogique, p. 21.
  4. H 656, liasse.
  5. H 651, registre.
  6. H 656, liasse.
  7. H 658, liasse. Quantin, Cart. de l’Yonne,III, p. 288.