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histoire de l'abbaye des écharlis

En 1235, le prieur de Cudot, avec l’approbation de l’abbé et du couvent de Saint-Jean de Sens, laisse[1] au monastère la partie de dîmes qu’il prend sur certaines terres abandonnées par les religieux à des particuliers sur le territoire d’Arblay et de Guillens, c’est-à-dire toutes les dîmes de blé et de vin qu’il perçoit et celles qu’il pourra percevoir sur les autres terres que les Écharlis pourront abandonner sur le territoire de Cudol. En échange, les religieux cèdent au prieur et à ses successeurs un muid d’avoine qui leur a été donné sur le territoire de Gudot par Manassère et la partie de dîmes qu’ils avaient le droit de prendre près de Sainte-Geneviève en vertu de la donation de Foucher de Couffrault et de Landry son père.

Guy de Basenville, précepteur des maisons du Temple en France, fait un échange de prés[2] (1249).

L’abbaye, de plus en plus prospère, fait d’importantes acquisitions.

Elle achète (1210)[3] pour dix livres de Provins (environ 1.437 fr.) et une vache le droit que Jobert de Brochuns prétend avoir sur un bois attenant à la forêt des religieux.

L’année suivante (1211), Mathieu de Toquin[4], avec l’approbation de sa femme et de ses trois enfants, vend pour 700 livres provinoises (environ 100.625 fr,) toute la vieille dîme qu’ils possèdent à Précy. Tous ceux qui cultivent des terres sur la paroisse et seigneurie de Précy seront tenus, avant d’enlever leurs récoltes des champs, de payer la dîme aux frères comme ils la payent à Mathieu. Cette dîme et ce terrage seront rassemblés, tant qu’il plaira aux moines, dans la grange de Mathieu, à Précy, de sorte que l’on ne pourra ni demander ni recevoir le terrage sans le dîmeur des moines. Quand on aura rassemblé la dîme et le terrage, le grain et la paille seront partagés de façon égale entre Mathieu et l’abbaye, à l’exception de la dîme, qui est due dans la paroisse même sans terrage par certains hommes, qui sera la propriété exclusive des moines. Dans cette vente, ne sont pas comprises la dîme de Sorberai due au curé de Précy, la dîme de Touche de Saint-Léon et de la petite partie de terre qui

  1. H 653, liasse.
  2. H 654, liasse.
  3. H 658, liasse.
  4. Quantin, Cart. de l’Yonne, III, p. 48.