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histoire de l'abbaye des écharlis

plus tard, en vertu de décisions du Ministre des Finances des 11 décembre 1829, 16 mars 1831 et 27 février 1844, de la loi du 20 mai 1836 et de l’ordonnance du 14 décembre 1837.

L’énumération suivante de ces ventes montre le prix : dérisoire de la plupart des biens.


villefranche et cudot

Vente du 9 mai 1791[1]. — La ferme des Chevaliers, à Pierre Rode, de Villefranche, 4.525 livres ;

La ferme des Vieux-Écharlis, à François Lefèvre, de Chevillon, 9.025 livres ;

Les maisons abbatiale et conventuelle des Écharlis[2] (bâtiments considérables, église, grange, maison du jardinier, écuries, jardins et bosquets d’environ 4 arpents, plusieurs réservoirs y attenant, grange, vaste cour, basse-cour, 6 quartiers de vigne, les bâtiments dits la ferme du Couvent, le tout entouré de murs, 86 arpents de terre, 30 arpents de friche, 4 arpents et demi de pré, 1 arpent de bois au bout de ces terres, 84 arpents de bois à Côte-Renard dont 52 en taillis de 26 ans et 32 en taillis de 6 ou 7 ans, la garenne de Labbé, près du Couvent, de 7 arpents, le bois des Chêneaux d’environ 50 arpents (taillis de 15 à 18 ans), l’étang des Maçons d’environ 12 arpents avec la fontaine y attenant, à Luc Leriche, maire de Villefranche, 100.400 livres ;

3 arpents de bois aux Mouillères (taillis de 2 ans) à Luc Leriche, 2.700 livres ;

La forêt Labbé de 38 arpents et demi, 2 arpents 16 cordes de bois dits les Lindets, attenant au bois du Lièvre, et 13 arpents de diverses autres pièces, 24.500 livres, à Guilloteau ;

  1. Arch. de l’Yonne, Q 34.
  2. Le 1er septembre 1791, Jean Gauthier, charpentier à Joigny, nommé par les administrateurs du district de Joigny pour descendre et enlever les cloches de l’abbaye, remet à Luc Leriche l’ordre des administrateurs ; mais Luc Leriche s’y oppose. Néanmoins, Gauthier, accompagné du greffier Le Bœuf, retourne le lendemain à l’abbaye, Il en trouve les portes fermées et, comme la fille de Leriche, se montrant à la fenêtre, lui dit que sa mère ne veut pas qu’on ouvre les portes, il se retire et va chez le notaire pour relater ce qui s’est passé. (Arch. de l’Yonne, série Q, abbaye des Écharlis.)