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histoire de l'abbaye des écharlis

Viennot écrit, le 26, de Besançon, pour réclamer au Directoire de Joigny un certificat attestant qu’il a quitté son ordre pour jouir de la liberté accordée à tous les religieux. Puis il n’est plus question des quatre religieux[1].

Le nom de Dom Choppin ne se trouve pas aux archives de la Meuse et de Ligny-en-Barrois[2] ; ni celui de Claude Viennot dans celles de la Haute-Saône et d’Autet[3], ni celui de Marie-Joseph Mésange dans celles du Loiret et de Châteaurenard[4]. On ignore donc si, gardant fidèlement leurs croyances, ils sont déportés, mis à mort, en exil ou cachés.

  1. Loup Flé, percepteur de Villefranche, demande, le 11 juin 1793, décharge d’une cote de 800 livres de contributions due par les prieur et religieux des Écharlis. Le Directoire, considérant que la Nation, rentrant en possession en 1790 des biens et revenus de la maison des Écharlis » s’est chargée des dettes actives et passives, que le premier terme de la contribution patriotique du ci-devant prieur au nom de la communauté n’ayant point été payé, c’est à la Nation à l’acquitter, considérant à l’égard des deux autres termes que les religieux qui composaient cette maison sont dispersés en différents lieux de la République et qu’il n’en reste aucun dans le district, qu’en quelque endroit qu’ils habitent, ils n’ont pu toucher leur pension qu’en se faisant imposer à la contribution patriotique proportionnellement à leurs revenus ou en justifiant qu’ils l’avaient payée ailleurs ; que, dans ce cas, les deux derniers termes du rôle de Villefranche forment un double emploi, est d’avis qu’il soit délivré sur le revenu des domaines et biens nationaux du district de Joigny une ordonnance de 266 livres 13 sols 4 deniers pour le premier terme et que, pour les deux autres montant à 533 livres 6 sols 8 deniers, il soit délivré au profit du percepteur de Villefranche une ordonnance décharge de la même somme, laquelle sera prise pour comptant par le receveur et à lui allouée dans son compte. (Arch. de l’Yonne.)
  2. Lettre de M. l’archiviste de la Haute-Saône, M. d’Arbois de Jubainville, du 18 février 1913, et note de M. le Secrétaire de mairie de Ligny.
  3. Lettres de M. l’Archiviste de la Haute-Saône du 14 février 1913 et de M. le Secrétaire de mairie d’Autet du 21 mars 1913. Le curé d’Autet, à la Révolution, s’appelait Jean-Baptiste Viennot et fut condamné à la déportation à l’île de Ré ; mais il mourut en cours de route, à Dijon. « Il est fort possible, dit M. l’Archiviste, que c’est un frère ou au moins un proche parent de l’ancien religieux des Écharlis. »
  4. Lettres de M. l’Archiviste du Loiret du 14 février 1913 et de M. le Secrétaire de mairie de Châteaurenard du 15 avril 1913. Ce dernier me dit qu’en 1836 est décédé à Fontainejean, commune