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calamiteux des fléaux. Il était resté dans l’Assemblée pour y prêcher avec Quinet, Schœlcher et autres grands citoyens la politique d’apaisement et de conciliation. Ce fut pour la faire triompher qu’il embrassa avec tant de zèle la cause de l’amnistie et qu’il entreprit, vers la fin de 1879, ce voyage du Midi qui ne fut pour lui qu’une longue série d’ovations populaires.

Lors des premières élections sénatoriales, pour le venger des manœuvres par lesquelles on avait cherché à lui fermer les portes du Sénat, tous les arrondissements de Paris lui avaient offert la candidature législative. Il n’en accepta que trois et fut partout élu presque à l’unanimité.

Dans la nouvelle Assemblée, de même que dans la première, il continue de siéger, ne laissant pas échapper une seule question importante sans la traiter à la tribune avec ce magistral talent oratoire où l’on retrouve à chaque instant les qualités de style qui devaient lui valoir la double célébrité d’orateur et d’écrivain. Assidu à sa tâche, il ne compte pas avec ses forces, profondément éprouvées, celles-ci, par un labeur constant d’un demi-siècle environ, par de cruels chagrins qui, dans