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Chose que la postérité probablement ne voudra pas croire, Louis Blanc fut affiché au pilori, mais par une de ces inspirations soudaines et poétiques dont seul au monde peut-être le peuple de Paris se montre capable, la foule entoura le poteau infamant et l’enterra sous une montagne de fleurs.

Louis Blanc gagna les frontières de la Belgique et se réfugia définitivement en Angleterre.

Étape longue et prodigieusement remplie. C’est d’abord la suite de l’Histoire de la Révolution française qui va s’égrener volume par volume jusqu’à l’achèvement de l’édifice ; c’est une série de conférences à Londres et dans les principales villes de l’Angleterre, tenues dans le plus correct langage anglais, à la grande surprise du public indigène ; c’est, entre autres, la collaboration au journal le Temps portant sur la politique, sur les mœurs, sur la vie tout entière de nos voisins d’outre-Manche, collaboration qui a tant contribué au succès et à l’autorité de cet organe important de la presse française. Mais la chose dont la patrie doit tenir large compte à Louis Blanc, c’est la dignité avec laquelle il a su porter haut le dra-