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Et cela s’explique par le prodigieux succès qu’eut le premier volume.

On reconnut que l’on avait affaire à un écrivain de haut vol, et avec lequel il fallait désormais compter. À partir de ce jour, l’auteur n’eut, pour ainsi dire, que l’embarras du choix. Des visites en somme, chacune d’elles grosse de butin. La demande se traduisait invariablement en termes à peu près semblables. Les renseignements étaient sollicités dans l’intérêt de la vérité historique, dans celui aussi, à un certain point, du personnage interrogé. Le refus ne devait apporter aucune entrave à la continuation de l’œuvre. L’auteur, de son côté, ne s’engageait point à suivre au pied de la lettre et se réservait de juger en toute indépendance ; les moyens d’opérer le triage lui arrivaient en masse. Mais en tout cas, il protestait d’avance de sa bonne foi ; sa démarche même d’ailleurs en offrait la meilleure preuve.

Le procédé ainsi formulé ne fit jamais fausse route. Tout le monde sans exception s’exécuta de bonne grâce, M. Thiers en tête, le plus abondant celui-là. Se rangèrent à la suite MM. Guizot, Dupont (de l’Eure), Laffitte,