pour M. Conseil, collaborateur d’Armand Carrel au National ? La recommandation était de nature à lui ouvrir les portes du principal organe de l’opposition. Le reste le regardait.
M. Conseil fit au jeune journaliste du Progrès du Pas-de-Calais le plus aimable accueil ; mais, pour telle ou autre raison, il ne s’empressait pas de l’introduire auprès du rédacteur en chef du National.
Éconduit à chaque démarche, de cette façon, Louis Blanc, un jour, à la sortie des bureaux du National, enregistrait une déception de plus, lorsque dans la cour même de la maison de la rue du Croissant, ses yeux s’arrêtèrent sur une enseigne qui portait les mots : Le Bon Sens, journal politique quotidien. Une idée, à la suite du regard, jaillit dans son esprit. Le hasard serait-il plus favorable que les meilleures recommandations ? Et pourquoi pas ?
Qu’est-ce après tout que la vie, sinon une sorte de loterie où les plus savantes combinaisons cèdent le pas aux caprices du sort ? Prenons toujours un billet, et arrive qui plante !
Louis Blanc résolut d’aller droit aux directeurs du journal, sans autre lettre d’introduc-